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journalimaginairedelourdesmaria
6 juillet 2009

Lundi.

Je me suis levée tard pour laisser à mon corps le privilège de la nuit longue, du plaisir de traîner le matin dans les draps et d’oublier le monde un peu plus longtemps encore.
J’ai sonné pour le petit déjeuner, ensuite je suis restée au lit, où j’ai lu pendant une heure, environ, n’arrivant pas à lâcher « Les commentaires royaux sur le Pérou des Incas » par Inca Garcilaso de la Vega, un noble métisse espagnol qui connaissait très bien l’histoire de ses ancêtres et qui l’a transmise par son métissage à la culture espagnole. Ce récit, profondément troublant et historiquement exceptionnel me passionne au-delà de toute raison.
Si je pouvais, je développerais plus d’études à ce sujet… Je pourrais produire des documentaires, financer des recherches et inspirer au public un nouvel engouement, comme l’Egypte a enthousiasmé l’Europe après l’expédition de Napoléon Bonaparte.

Une après-midi de détente et de concentration me permet d’être au mieux de ma forme : massage et relaxation programmée par un instructeur.
Je suis sortie un peu avec mon assistante pour me plonger dans mon passé récent et j’ai demandé au chauffeur de passer par les rues que j’ai fréquentées il y a quelques mois : tout me semblait changé, tout avait un air triste et différent, plus rien ne m’appartenait.
Je suis descendue seule de la voiture pour marcher dans le parc où des ouvriers m’avaient parlé. Je ne l’ai pas reconnu.
Le chantier a disparu, comme s’il n’avait été là que pour moi, à ce moment précis. Le jardin ne m’appartenait plus, il était un jardin, pas mon jardin.
Tout m’avait été repris, comme par enchantement. Comme si j’avais rêvé mes ballades, mes achats, mes découvertes…

Nous sommes rentrés, j’ai légèrement dîné, car il était tôt et je n’avais pas d’appétit.

Maquilleur, coiffeur, défilé de vêtements pour que je choisisse celui dans lequel je me sens le plus à l’aise. Ma tenue doit être représentative de mon humeur, de l’image que je veux donner de moi-même et de mon orientation.

J’ai opté pour un maquillage léger, les cheveux raccourcis en carré long, légèrement ondulés ; le tout reste très naturel. Je veux montrer que je suis une femme comme les autres, mais pas trop. Une femme simple, dans un autre genre.
Mes vêtements sont simples également, il s’agit d’une robe longue évasée qui me fait ressembler à une gitane. J’aime bien ça ! Avec mon regard brun, ma peau bronzée et mes cheveux libres, je suis presque une caricature de Cubaine ! Rires.
Mais j’assume.

Je suis allée dans le salon de ma suite, après une bonne hygiène buccale (respect pour l’autre !) et m’être parfumée de Classique par Jean-Paul Gaultier.

Mon opposante est arrivée, ma rivale, ma psychanalyste, mon amie intime, celle qui arrachera mes secrets avec des forceps s’il le faut, tel est le contrat.
Je ne refuse aucune réponse, elle ne se prive d’aucune question.

Elle est là, très grande, bien faite, des seins superbes et audacieux, des hanches bien plantées, une taille élégante sanglée dans un corset étroit. Elle ressemble à un matador, cuissardée, gainée de son armure de lumière.
Ses bottes montantes sont dévoilées par la jupe étroite et fendue jusqu’en haut des cuisses, résillées comme un fantasme.

Elle est intimidante, mais elle me sourit et son visage s’éclaire : froide et distante, sérieuse, imposante au premier abord, elle sait que cette impression se dissipe un peu quand elle offre ses dents de porcelaine découvertes par ses lèvres ourlées.
Elle est belle et me trouble, pour la première fois peut-être. Je n’aime pas vraiment les filles, mais elle, elle est différente.

Puissante, courageuse, je connais son histoire comme tout le monde. Elle n’aime pas en parler, de peur d’être réduite à une différence humiliante, elle en a fait une arme et un objet de respect. Elle s’est battue contre la vie et l’a mise à genoux, obtenant ce qu’elle en voulait.
Mais elle a également beaucoup souffert, c’est ce qui transparaît dans ses yeux, quoiqu’elle n’en dise rien réellement. Elle ne se plaint pas, elle vit avec, quotidiennement.

Je me sens proche d’elle, très proche d’elle. Fragile et forte, elle combat les idées préconçues, se donnant en pâture au public pour qu’il comprenne et apprenne de son existence, de son expérience.
Elle est respectée et cela se ressent.

Nous échangeons quelques amabilités, des banalités mais cela nous laisse le temps de nous mesurer l’une à l’autre.
Testant nos défenses et le moyen de nous lier sans nous renier, nous laissons nos bouches parler tandis que nos yeux observent avec acuité et que nos esprits travaillent à toute vitesse.

Nous nous asseyons un instant, puis elle se penche sur moi pour murmurer à mon oreille : « Ne t’inquiète pas, je ne suis pas méchante, bien au contraire ». Elle me sourit, nos visages l’un en face de l’autre, et elle se redresse, me laissant interdite, puis soulagée.

Son parfum doux et sucré rappelle la barbe à papa. Elle donne envie de la croquer, de la déguster, sa peau est douce et brillante, suave.
C’est le mot, elle est suave.

Auparavant, j’ai déjà rencontré de nombreuses personnalités, je les ai vues sous leur meilleur jour, dans des soirées mondaines, je les ai subies ivres ou mal habillées, je les ai appréciées simples et chaleureuses. Mais je n’avais pas d’admiration pour celles-ci.
Emma Psyché est différente, c’est une femme que je voulais rencontrer et elle est à la hauteur de mes attentes. Je crois qu’elle le savait et qu’elle en a joué, évidemment…
Mais quand même !
Quelle femme !

Les réglages de caméra prennent des heures, les lumières doivent être modifiées pour elle, puis pour moi. Nous risquons beaucoup et nous attendons toutes deux énormément de cet entretien. Je sens qu’il sera plein de surprises.

En attendant que l’équipe termine d’installer l’équipement dans le salon de ma suite, rendant le lieu plus étroit et plus intime malgré les quelques quarante personnes présentes, je m’asseois dans un fauteuil crapaud.
Elle s’est assise au même moment en face de moi sur un autre fauteuil crapaud, toutes les deux en miroir, opposées et semblables. Nous avons relevé la tête et nous sommes aperçues, troublées.

Il était temps que cette attente se termine : mon assistante m’approche et mumure que tout est prêt. Quelqu’un en fait de même pour Emma Psyché, mais elle ne semble pas être assistée. Je rougis un peu de devoir m’entourer ainsi, tandis qu’elle semble si sûre d’elle, si autonome et si indépendante qu’elle n’a besoin de personne.

Nous nous levons, quittant les angles du ring pour aller au combat.

Je rejoins ma place, sur un sofa qui rappelle celui des psys ! Mais je n’y avais pas prêté attention auparavant… Peut-être ai-je décidé cela inconsciemment ? Doit-elle donc m’accoucher de ma douleur de vivre ? De moi-même ?
Il est trop tard pour tout changer, ce serait capricieux et ce n’est pas le sujet de cet entretien. J’ai décidé d’être là, j’assume, quelles que soient les conditions.

Emma Psyché s’assoit en face de moi, légèrement décalée pour que la caméra me filme sans la gêner dans ses mouvements.
Et elle ouvre la bouche pour murmurer, froide et suave à la fois :

- Vous êtes prête ?
- Oui, répondis-je, intimidée à l’excès.
- On commence…

Un instant de silence, une pause avant de s’élancer et nous sommes parties :
- Lola Léon, vous êtes une jeune femme célèbre, fille d’une chanteuse mondialement connue… Pouvez-vous m’expliquer pourquoi je suis ici ? Son sourire carnassier me torturait l’âme. Je répondis, embarrassée :
- J’ai demandé un entretien avec un ou une journaliste pour expliquer au public ce que j’ai vécu, ressenti et traversé durant les derniers mois. J’avais besoin que l’on sache ma vérité avant de me condamner ou de m’encenser comme le font si vite les magazines people…
- Pourquoi moi ?
- Vous êtes une personnalité forte, une femme que j’admire pour ce qu’elle a vécu ainsi que pour son travail. J’ai pensé que je me sentirais plus en confiance avec vous qu’avec une autre personne, journaliste ou non.
- Je ne suis pas journaliste…
- Je sais, mais c’était intéressant, justement de savoir quel regard vous posez sur mon passé, sur ma vie et quelles questions vous pourriez me poser, loin du journalisme ordinaire.
- Êtes-vous heureuse d’être ici, maintenant ?
- Je le suis, mais j’ai le trac ! Je me suis mise à rire et les yeux d’Emma m’ont bercée de tendresse et de compassion.
- Nous sommes donc ici pour tout savoir… Êtes-vous réellement comme le prétendent les magazines ?
- Que disent-ils ?
- Que vous êtes une ingrate qui veut la mort de sa mère ! Nous rions toutes les deux avec une pointe d’amertume.
- Je ne suis pas une ingrate. Je respecte le travail de ma mère en tant qu’artiste, même s’il ne me plaît pas toujours.
- Que savez-vous de sa carrière ?
- Je suis lasse qu’on me parle d’elle !
- On en discute maintenant et je n’y reviendrai pas…. Pas trop !
- D’accord, j’imagine qu’il faudra bien aborder ce sujet. J’ai découvert la musique et les origines de l’artiste récemment, pas l’intermédiaire d’un admirateur qui possède sans doute tout ce qui existe à son sujet, ou presque…
- Vous ne saviez rien de ce qu’elle chantait avant votre naissance, par exemple ?
- Pas du tout !
- Vous plaisantez ?
- Non ! Elle n’en parlait jamais… Je sais ce qu’elle a fait quand j’étais plus jeune, dès que j’ai été assez grande pour comprendre.
- Et quel regard peut avoir une jeune fille sur sa mère quand elle sait qu’elle a commis des extravagances telles que « Erotica », par exemple ?
- J’avoue que cela m’a profondément choqué. Mais j’ai été plus mal à l’aise devant la nudité de la jeune femme arrivée à New-York qui posait nue pour des photographes…
- C’est très Marilyn, tout ça….
- Je sais, c’est bien ce qui me pose problème. Je n’aime pas qu’elle ait pillé cet héritage ainsi. Elle a beaucoup trop copié Marilyn.
- Mais elle a fait carrière sur sa personnalité, non ?
- Oui. Une femme hors du commun, mais sous de nombreux aspects très triste et mal conseillée. Même si elle assume tout.
- Vous aimez certaines de ses chansons ?
- Beaucoup. Pas forcément les plus connues, ni les plus obscures.
- Je ne vous demanderais pas de les chanter….
- Grâce au ciel ! Merci ! Nous avons ri et l’atmosphère s’est détendue. J’aime les chansons belles, poétiques, qui touchent l’âme. J’aime aussi quelques titres plus remuants ! Mais c’est assez variable, il y a tant de bonnes choses en quinze ans de carrière (je compte celle avant ma naissance, pas la suite).
- Vous avez du respect pour elle ? Maria Riva, la fille de Marlène Dietrich disait qu’elle avait du mépris pour sa mère mais du respect pour La Dietrich.
- C’est amusant que vous me parliez de cela, j’ai lu sa biographie il y a quelques semaines…. J’ai du respect pour l’artiste, malgré ses faiblesses. J’ai aussi du respect pour ma mère, également malgré ses faiblesses. Je n’ai pas vraiment à me plaindre, finalement.
- Pourquoi êtes-vous là alors ?
- Je n’ai pas demandé cette interview pour me plaindre ! Je voulais juste faire part de mon échappée belle, il y a quelques mois. M’expliquer, me présenter en quelque sorte, au public.
- Vous vous êtes enfuie de votre château ? De la vie mondaine ? Vous avez fui l’argent ?
- C’est plus difficile à expliquer que cela. Je n’avais pas conscience de ma chance, et je ne supportais pas les contraintes allant de paire avec cette vie aisée. J’ai voulu devenir indépendante, une jeune fille ordinaire ; aimer et être aimée pour moi-même.
- Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ?
- J’ai rencontré l’amour, du moins le croyais-je, mais il n’aimait que la vie que j’avais laissée derrière moi. J’ai été confrontée à la vie réelle, celle des gens ordinaires et simples qui nous regardent sans doute en ce moment et qui doivent penser que je suis folle d’avoir voulu laisser tout cela !
- Mais on ne sait bien ce que l’on a que lorsqu’on le perd.
- C’est vrai. Mais, bien que je sois consciente de la différence entre moi et les autres, je pourrais me réfugier dans la jet-set mondaine et rester égoïste. Ce que j’ai vu dans le vrai monde me pousse à penser différemment. Je suis différente.
- Vous allez faire vœu de pauvreté ? Rires…
- Non, sans doute pas, je suis habituée à un certain luxe que j’apprécie pleinement désormais. Mais je vais œuvrer pour les autres, toute ma vie.
- Vous oublierez ces paroles dans quelques temps.
- Non, je le promets. Je me le promets.
- En clair, si je résume, vous avez changé par votre fugue de petite princesse égoïste et vous avez découvert qu’un monde entier vous entourait. Du coup, vous revenez sur le devant de la scène, pleinement consciente de votre potentiel, dû uniquement à votre naissance, et vous voulez expliquer aux gens qui nous regardent que vous n’êtes plus cette petite garce égocentrique mais une jeune femme altruiste désormais ?

Je restais sans voix. Les larmes me montaient aux yeux, je n’avais pas prévu qu’elle me poignarderait ainsi. Je la croyais de mon côté.

Le temps semblait immobile, défilant sur les prompteurs, sur l’horloge, mais pas dans mon cœur, ni dans mon âme où tout était arrêté.

Mon agent s’arrachait les cheveux, mon attachée de presse tentait de remettre en place sa mâchoire décrochée comme par un uppercut violent et foudroyant.

Je devais parler, mais je restais sans voix, les yeux baissés, les larmes contenues tant bien que mal.

Puis elle me lança :
- Je vous crois. Je pense que vous êtes sincère.
- C’est vrai ? Je relevais les yeux vers elle, emplis de gratitude malgré la gifle magistralement envoyée.
- Je pense que certaines étapes d’une vie peuvent vous transformer radicalement. Je sais, par expérience, que la traversée de turbulences violentes remettent en question toute une personnalité. Je sais aussi, sans même vous connaître réellement plus que les gens qui nous regardent, que vous n’êtes pas une jeune fille stupide, bien au contraire, et que votre émotivité et vos sentiments vous emmènent très loin. Vous êtes une passionnée, une exaltée. J’espère sincèrement que vous irez au bout de votre destin.
- Je vous remercie ! Ca me fait tellement de bien d’entendre ça !
- Si vous ne devenez pas ce à quoi vous aspirez aujourd’hui, je vous retrouve pour vous donner une fessée que vous n’oublierez pas !

Elle se mit à rire. Sa main se posa sur ma main et chacun dans la pièce reprit son souffle, après l’avoir retenu pendant plusieurs minutes.

- Qu’allez-vous faire désormais ?
- Je vais tenter d’être une bonne actrice. J’ai besoin de me réaliser, de maintenir mon niveau de vie par mon travail, comme tout le monde, sauf que mon travail est sans doute l’un des plus gratifiants et l’un des plus exigeants. Et, une fois installée, je tournerai mes efforts vers les autres.
- Mère Thérésa est morte depuis longtemps, vous savez…
- Je_ne_suis_pas_une_sainte__je_ne_suis_pas_un_ange. Je suis juste une femme privilégiée, pleinement consciente de ses chances et de ses capacités et qui veut se tourner vers son bonheur et celui des autres. J’aimerais influer, ne serait-ce qu’un peu, en faveur d’un monde meilleur en aidant d’un bout à l’autre des personnes en difficultés. Il faudra faire un choix, les aider à se relever, à marcher seul et à avancer.
- J’ai pleinement confiance en vous. Vous êtes une jeune femme formidable, très émouvante, sincère et vraie. C’est assez inattendu dans le milieu superficiel du spectacle.
- C’est vrai, mais les événements récents m’ont confortée dans ma destinée. Je veux me réaliser pleinement et tendre la main en retour. Même si c’est injuste, même si je ne peux sauver le monde entier. J’en suis consciente.
- Vous avez des projets professionnels ?
- Oui, je dois tourner plusieurs publicités, j’ai aussi obtenu quelques rôles intéressants dans divers films qui vont être tournés dans un an, au plus tard. Je vais faire des défilés, et l’on m’a même proposé un livre.
- Vous avez quelque chose à écrire ?
- Je tiens un journal intime depuis le début de cette aventure, par hasard. Je pourrais accepter son éventuelle publication.
- Vous n’allez plus vous livrer quotidiennement à cet exercice ?
- Je crois que j’en ai fini avec l’analyse de moi-même. Je veux vivre, me tourner vers l’extérieur, agir plutôt que penser tout le temps. J’en ai assez. Je veux de l’action !
- Il est possible que cette expérience enrichisse les autres, vous devriez accepter sa publication.
- Vous n’avez jamais, jusqu’à présent, accepté de dévoiler votre douleur intime, si je ne me trompe, Emma…
- C’est vrai. Touché ! Mais mon expérience douloureuse n’est peut-être pas comparable. Et je suis pudique !
- Moi également. Je peux accepter, si ça aide certaines personnes, si les médias peuvent me comprendre désormais. On ne sait jamais….
- J’ai appris que vous aimiez lire également.
- J’adore ! Je pourrais passer des heures à fuir le monde réel par la lecture !
- Je vous offre ces exemplaires rares d’une édition épuisée de Jean-Jacques Pauvert, l’intégrale de Sade.
sade
- Sade ? Pourquoi lui ?
- L’avez-vous déjà lu ? Parcouru ?
- Non, j’avoue, jamais.
- Et bien, j’ai décidé de vous les offrir aujourd’hui en espérant que vous les apprécierez comme je les ai appréciés pendant mon adolescence. Ils mêlent la plus grande cruauté et la plus grande crudité aux meilleures leçons de sagesse. Le regard de Sade sur la société est sans complaisance, le tout est un tableau relatant la toute-puissance du mal, de la méchanceté, et la nécessité douloureuse d’y prendre part ou d’en être victime.
- Pourquoi me le donner à lire ?
- Il vous apprendra les relations humaines et vous confortera dans votre analyse du monde.
- Merci. C’est assez inattendu.
- Nous en avons fini, je crois. Ce n’était pas si terrible que cela, n’est-ce pas ?
- Je n’en suis pas aussi sûre que vous, mais j’imagine que vos propos sont également ceux des gens dans la rue, c’est l’image qu’ils ont de moi.
- Qu’ils avaient…
- Merci.
- Merci. Avez-vous une dernière déclaration à faire, pendant que la caméra est sur vous ?
- Oui… Je m’appelle Lourdes Maria Ciccone Léon, on me surnomme Lola. Ma mère est Madonna et je suis fière d’elle, je suis fière d’être sa fille.
- Parfait, coupez ! »

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